Socle commun minimal de connaissances de la profession de géobiologue
L’objectif est de définir le tronc commun minimal de connaissances permettant de revendiquer le titre de Géobiologue en s’appuyant sur les différentes évolutions de la géobiologie.
Contenu de la géobiologie
La Confédération Nationale de Géobiologie a élaboré un Code de déontologie et une Charte Professionnelle visant une harmonisation de la profession.
L’exercice de la géobiologie est considéré comme généraliste lorsque le géobiologue tient compte dans sa pratique de l’ensemble du tronc commun (facteurs naturels, facteurs humains et facteurs technologiques). À partir de l’approche généraliste, certains géobiologues peuvent choisir de se spécialiser pour s’orienter vers une compétence plus spécialisée.
Tronc commun
a)Les facteurs naturels du lieu
L’environnement naturel du lieu est celui dans lequel le vivant s’est développé depuis son origine. Cet environnement est en interaction permanente avec le vivant. En géobiologie, les facteurs naturels du lieu se retrouvent dans :
- ce qui est situé au niveau du sol, créant des conditions de vie particulières (facteurs climatiques et non climatiques comme composition physico-chimique de l’eau, teneur en gaz de l’air, couverture végétale, etc.) ;
- les risques naturels majeurs (compréhension des zones inondables, risques sismiques, etc.) ;
- ce qui est contenu dans le sol et le sous-sol (hétérogénéités, discontinuités et anomalies (eau souterraine, failles, fractures, fissures et diaclases géologiques, filons métallifères, cavités souterraines, roches et leur composition minéralogique, modifications de structures géologiques.) ;
- la géophysique comme la radioactivité ;
- ce qui s’exprime à la surface du sol (cheminées et vortex cosmotelluriques, réseaux géobiologiques) ;
- ce qui est présent à l’intérieur des constructions (humidité, moisissures, acariens, etc.) ;
- ce qui est lié aux formes (anciennement appelés « ondes de forme » mais dont le nom plus adéquat est « Émergence influence de forme » – eif) : est considérée comme une forme naturelle toute chose existant sans intervention humaine (site naturel, végétal, minéral, etc.) ;
Une autre notion peut être ajoutée : le rapport global d’ambiance (RGA), autrement appelé ambiance ou échange cosmo-tellurique. Il ne s’agit pas d’un phénomène en tant que tel mais du résultat, au niveau de la biosphère, d’un échange entre l’activité tellurique et l’activité cosmique en un lieu donné. Le vivant a besoin de cet équilibre dynamique pour vivre en bonne santé.
b) Les facteurs humains
Les facteurs humains arrivent juste après les facteurs naturels. Ils interviennent dans l’étude de l’interaction du comportement humain avec son milieu. En géobiologie, les facteurs humains se retrouvent dans :
- le rapport au milieu ;
- la façon d’appréhender l’objet d’une recherche ;
- l’approche des phénomènes particuliers ;
- l’art de la géométrie des maîtres d’œuvre et du tracé régulateur ;
- la compréhension de l’Émergence Influence de Forme (eif) ou « onde de forme » ;
- le mode de vie (sédentarité, confinement, écrans, etc.) ;
- la relation humaine.
c) Les facteurs technologiques
Les facteurs technologiques sont essentiellement liés au développement et à la recherche des sociétés industrialisées :
- les phénomènes électriques et magnétiques artificiels ;
- les champs électromagnétiques ;
- la qualité de l’air (radon, COV, etc.) ;
- la qualité de l’eau de boisson (physico-chimique et bactériologique) ;
- la qualité de l’ambiance sonore ;
- la qualité de l’éclairage ;
- prise en compte des facteurs nanotechnologiques.
d) Les nouvelles compétences liées à l’évolution de nos sociétés
Les nouveaux sujets de préoccupation sont indiqués ci-après sans ordre particulier. L’émergence d’une forte préoccupation environnementale vient renforcer la légitimité de l’action du géobiologue. Cette évolution des risques environnementaux, des modes de vie et des besoins, amène en effet le géobiologue à :
- développer de nouvelles compétences ;
- renforcer ses connaissances scientifiques ;
- adapter sa sensibilité ;
- élaborer de nouvelles méthodologies ;
- reconsidérer les causes à l’origine des différentes pathologies susceptibles d’affecter le monde du vivant.
Source : Assemblée Générale Ordinaire de la C.N.G. du 3 mars 2019.